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Langrisser, Growlanser, Gleylancer !

Source potentielle de confusion en raison de son nom, Gleylancer ne possède pourtant aucun lien avec Langrisser ou Growlanser. Il s'agit en effet d'un shoot-them-up de Masaya/NCS sorti en 1992 sur Mega Drive japonaise uniquement : rien à voir donc avec Langrisser, le Tactical-RPG du même éditeur, et encore moins avec Growlanser, le RPG stratégique tournant sur Playstation développé par Career Soft et édité par Atlus. Souhaitons que ce préambule soit par le plus grand des hasards déniché par les éventuels journalistes souhaitant écrire un article rétro à propos de ce programme, ce qui nous éviterait d'avoir à déplorer ultérieurement des phrases tragi-comiques telles que : " Avec Gleylancer, Atlus nous livre là son Tactical-RPG le plus abouti techniquement ".

Oh la la, une guerre entre humains et extraterrestres !

De l'imagination fertile des développeurs de Gleylancer est née cette idée saugrenue de confronter les humains aux aliens dans l'espace. Nous sommes en effet en 2025, et la guerre spatiale fait rage. Vous incarnez la jeune Lucia Cabrock, et vous partez retrouver votre père Ken Cabrock. Quelle belle histoire ! Dans celle-ci interviennent également des personnages non jouables tels que Eddy Wirson, Glann Lafreid et Tim Fordy. Mais il faut bien avouer que les bougres ne semblent pas faire grand-chose tout au long de l'aventure. On compte bien une séquence de dialogue en plein stage (dans les tout derniers niveaux) venant couper l'action et mettant en scènes quelques uns de ces personnages, mais rien de comparable aux exaspérants bavardages d'un Spriggan Mark 2. Dans l'esprit, cette cartouche Mega Drive se rapproche par certains côtés d'un jeu Super CD-Rom², avec son scénario abondamment illustré par de belles images quasiment fixes. On notera d'ailleurs la possibilité de mettre le scénario sur off, possibilité semblable à celle offerte dans Spriggan Mark 2, qui permet au joueur de s'épargner les scènes cinématiques s'affichant entre certains niveaux.

L'assistanat à la sauce japonaise

Dans Gleylancer, les deux modules gravitant autour de votre vaisseau (à récupérer sous forme de bonus) jouent un rôle prépondérant. Vous pouvez choisir entre sept différents types de comportement pour ces deux modules, dont par exemple le mode normal, dans lequel vos modules feront feu dans la direction dans laquelle vous vous dirigez. Le bouton C de la manette sert alors à bloquer la direction de tir comme dans Magical Chase. L'option la plus efficace demeure sans conteste le mode search : en sélectionnant ce type de comportement pour vos modules, ces derniers lanceront des missiles à tête chercheuse, ce qui vous simplifiera grandement la vie. Et comme il vous est également proposé de régler le tir du vaisseau en mode auto dans le menu des options, vous pouvez en combinant ces deux éléments, vous concentrer uniquement sur les esquives, sans trop vous soucier du tir. Gleylancer, un shoot-them-up pour assisté ? Certainement, mais rien ne vous empêche d'opter pour d'autres réglages. Malgré tout, ce soft conserve un niveau de difficulté tout à fait dans la moyenne, même si les continus infinis facilitent un peu trop ce soft : en mode normal, il suffira au joueur accrocheur d'insister pour traverser les onze stages que compte Gleylancer et terminer le jeu sans trop de difficulté. En effet, les quatre premiers stages ne constituent qu'une pure formalité, les choses sérieuses ne débutant réellement qu'à partir du stage 8. Et encore, tous les gardiens de fin de niveau se révèlent un petit peu trop faciles à vaincre, mis à part le dernier.

Virevoltant à la lueur du couchant sous un magnifique ciel de sang

Graphiquement assez variés, les niveaux de Gleylancer proposent toujours des décors de bonne facture, comme un splendide coucher de soleil, une sombre caverne rocheuse ou la mer s'étalant à l'horizon en scrolling différentiel. L'animation se montre d'ailleurs irréprochable, et nous rappelle que nous sommes bien sur Mega Drive et non sur Super Famicom. Les musiques quant à elles, sont loin d'être inoubliables mais ont le mérite de parfaitement coller à l'action.

Comme quelques autres shoot-them-up de Masaya/NCS (Gynoug, Hellfire, etc.), Gleylancer constitue un élément de valeur au sein de la ludothèque de la Mega Drive. Il allie une très bonne réalisation d'une grande sobriété à un renouvellement des situations toujours appréciable. Si l'on retrouve le sacro-saint niveau où l'on doit contourner un immense vaisseau, on constatera quelques petites originalités comme un stage à caractère labyrinthique où il vous faudra anticiper le mouvement de briques mouvantes en empruntant le bon chemin. Gleylancer se paye même le luxe d'une référence évidente à Salamander lors du stage 10, ce qui nous amène à l'éternelle question de l'hommage ou de l'atroce plagiat ! Personnellement, je pencherais plutôt pour la première hypothèse.

Le grand drame des oubliettes du temps

En fait, le principal problème de Gleylancer se situe au niveau de son principal concurrent : le spectaculaire Thunder Force IV de Tecnosoft. En effet, Gleylancer, sorti le 17 juillet 1992, (soit juste une semaine avant TFIV) pâtit de la comparaison avec ce grand nom du shoot-them-up. Nettement moins difficile et moins orienté " grand spectacle ", Gleylancer s'était fait complètement éclipser à l'époque. Et aujourd'hui si beaucoup de joueurs se souviennent aisément de Thunder Force IV, bien peu ont encore en mémoire le nom de ce jeu évoquant pourtant un lancer de glaire (sic) à certaines têtes pensantes…

Note : 7/10


 


D'après les développeurs de Gleylancer, en 2025 la mode vestimentaire sera aux gilets bleus ou rouges et aux pantalons gris en acier. Pour combattre les aliens, ce sera toujours mieux que les pantalons laissant dépasser les sous-vêtements.


Ce placement côte à côte des images évoquerait presque les plus beaux plans réalisés par Nintendo Player. Mais en en fait, il ne s'agit que d'une conséquence tout à fait involontaire découlant de la fainéantise du webmestre, qui n'a pris que des passages du premier stage en photo.


Le règlage de la vitesse du vaisseau (quatre vitesses différentes) peut s'effectuer sans mettre le jeu sur pause, comme dans Thunder Force IV, contrairement à un jeu comme Musha Aleste, où la vitesse n'est modifiable qu'en cours de pause.


Sans être excessif, le prix moyen constaté pour Gleylancer se situe nettement au-dessus de la moyenne des jeux Mega Drive. De quoi inciter les pseudo-historiens du jeux vidéo à lancer leur émulateur préféré !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Gleylancer
- Les personnages -


Lucia Cabrock



Eddy Wirson



Ken Cabrock



Tim Fordy